Ces dernières années, les établissements culturels se sont fortement mobilisés pour améliorer l’expérience des visiteurs qui présentent un handicap. Réseau d’opticiens experts en basse vision, Un Dixième+ vous propose de découvrir ce que les musées mettent en place pour favoriser l’accessibilité des personnes malvoyantes.
La possibilité d’être accompagné
La plupart des établissements culturels accueillent gratuitement les personnes qui présentent une déficience visuelle. Il est généralement possible de visiter les lieux avec un accompagnateur, qui bénéficie aussi de la gratuité de l’accès.
Les musées ouvrent également leurs portes aux chiens guides et aux chiens en formation.
Certains musées, comme le musée d’Orsay, collaborent avec l’association Souffleurs de Sens. Ce partenariat offre aux personnes malvoyantes la possibilité de visiter les lieux avec un bénévole passionné (le souffleur d’images).
Le rôle de ce dernier est de transmettre des informations, de décrire les œuvres, afin de permettre à l’individu malvoyant ou non-voyant de tirer le meilleur profit de sa visite. L’accompagnement d’un souffleur d’images est gratuit. Il faut préalablement formuler une demande auprès de l’association, par téléphone au 01 42 74 17 87 ou par mail, à l’adresse souffleursdimages@souffleursdesens.org.
Des aménagements de plus en plus nombreux
Pour favoriser l’accessibilité des personnes malvoyantes, les musées développent des dispositifs et investissent dans du matériel adapté.
Prenons l’exemple du musée du Quai Branly. Pour s’y repérer, les visiteurs malvoyants ont accès à une maquette des lieux en 3D ainsi qu’à des plans tactiles. Dans chaque salle, des fiches en grands caractères reprennent les informations essentielles des différents textes qui accompagnent les œuvres d’art.
Le musée du Quai Branly offre en outre la possibilité d’emprunter des jumelles, des loupes et des lampes torches. Ses postes informatiques sont équipés : lecteur d’écran, synthèse vocale, plage braille… La médiathèque est également dotée d’une machine à lire.
Enfin, le musée propose certains de ses spectacles en audiodescription.
L’émergence des parcours tactiles, pour améliorer l’accessibilité des musées aux personnes malvoyantes
De plus en plus de musées créent des parcours tactiles. Ceux-ci invitent les personnes malvoyantes ou non-voyantes à découvrir une sélection d’œuvres en mobilisant le sens du toucher.
Certains objets des collections font ainsi l’objet de reproductions en relief. Les supports utilisés varient selon les musées : des tables tactiles dotées de maquettes, de moulages, de commentaires en gros caractères et/ou en braille, des livrets tactiles destinés aux visiteurs…
De nombreux parcours tactiles s’effectuent en autonomie. C’est le cas au musée du Quai Branly, au Louvre, au Mucem… Les établissements mettent à disposition des audioguides avec des contenus audiodécrits, conçus pour aider les visiteurs malvoyants ou aveugles à mieux appréhender les œuvres.
D’autres font l’objet de visites guidées. Un conférencier ou un médiateur commente le parcours et invite les visiteurs à découvrir les œuvres du bout des doigts. C’est notamment le cas du musée-jardin Bourdelle, qui propose une visite guidée d’une heure, au cours de laquelle les visiteurs malvoyants appréhendent les sculptures par le toucher.
Les musées ont donc mis en place diverses actions pour favoriser l’accessibilité des personnes malvoyantes ou aveugles. Nul doute que d’autres innovations verront prochainement le jour afin d’optimiser l’expérience de tous les visiteurs !
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